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Dans ce contexte, nous vous proposions mardi 27 février un atelier d’écoute musicale selon la méthode de Georges BALAN fondateur de Musicosophia : En voici la présentation
Beethoven est un compositeur et pianiste allemand né à Bonn.
Le Concerto op. 58, dédié à son élève et affectueux mécène Rudolf de Habsbourg, fut composé en 1805-6, joué au Theater an der Wien le 22 décembre 1808 par Beethoven lui-même et publié la même année par le Bureau des Arts et d’Industrie de Vienne. L’orchestre se compose d’un piano, d’une flûte, de 2 hautbois, de 2 clarinettes, de 2 bassons, de 2 cors, de 2 trompettes, de timbales et de cordes.
L’année 1806 marque un tournant : Beethoven prend enfin conscience de sa surdité croissante et irréversible. Cet état d’esprit a donné naissance à des œuvres d’une vitalité héroïque et titanesque d’une part, comme les 3e et 5e symphonies, et d’autre part à un repli sur l’écoute d’un monde intérieur, idéal et désiré, dans lequel il pouvait trouver la paix, comme la Symphonie Pastorale ou le splendide 4e Concerto pour piano et orchestre dans lequel le piano apparaît de plus en plus comme un ami à qui il révèle son propre monde intérieur.
D’une austère gravité, l’andante con moto offre des sonorités pré-impressionnistes où le piano et l’orchestre se voient traités en individualités distinctes, personnalisant une fusion (des timbres) et une polarisation (des registres). Ce mouvement lent, concentré, sans doute le plus intérieurement dramatique jamais conçu dans un concerto, trouve peut-être sa source dans l’introduction lente du finale du quintette à cordes en sol mineur K 516 de Mozart : il définit quelque chose qui reste à venir… »
Dans ce mouvement, où Vincent d’Indy voyait la « lutte entre deux personnages de caractère différent », Beethoven « atteint un des sommets de son œuvre. Piano et orchestre y alternent dans un dialogue aux accents d’une gravité telle qu’aucun concerto n’en a jusqu’alors fait entendre, et où les silences mêmes deviennent des signes tout aussi éloquents que les sons. »
L’enchaînement avec le brillant finale, où les « combats » vont faire place à une harmonie bienvenue entre piano et orchestre, non sans une certaine alternance très beethovénienne entre douceur et violence, est lui-même confondant de naturel, signe, un de plus dans cette œuvre exceptionnelle, d’une inspiration et d’une aisance absolument souveraines.
Animateur : Franco SALVINI
Franco SALVINI est enseignant et psychopédagogue; il a étudié la psychologie à l’Université de Florence et il collabore à l’Institut de Psychosynthèse de cette ville et à celui de Paris. Il a étudié le piano et la composition et s’est voué à la recherche éducative et musicale en Italie, en Suisse, en Amérique, en Afrique, en France et en Allemagne. Il a été initié à la méthode de l’Ecoute Musicale, il y a plusieurs années, par le musicologue George BALAN, fondateur de MUSICOSOPHIA, l’Ecole Internationale de l’Auditeur en Allemagne.